Dieu, à défaut ...                                  


   C'est comme cela que ça se passe chez la plupart, - sans pour autant vouloir juger quiconque en particulier. Dieu, à défaut de mieux ... Encore faut-il au minimum, pour cela, croire que Dieu puisse exister, qu'Il puisse ''être de la partie'', et, quand tout craquera, être quand même là. Comme ''dernière roue du chariot'' !

   Pour cela, au pire, il faut effectivement avoir tout perdu. Par exemple, comme nombre de ces réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays, laissant derrière eux les ruines de leur maison rasée jusqu'au sol par les bombardements, les débris de leur voiture disloquée par les obus ou les grenades, leur jardin potager défoncé, leur lit, leurs meubles, leur cuisinière, devenus impropres à tout usage, bref tout, ne pouvant récupérer dans tout ce bric à brac qu'un peu de linge et quelques vêtements chauds pour affronter les assauts de l'hiver.

   Heureux encore ceux qui ne doivent pas fuir à pied mais peuvent bénéficier de la voiture d'autrui ou d'autobus ou de train encore en service. Et où vont-ils aller ? Vers telle ville, tel village, encore en sécurité, relativement épargné par les bombardements, ou, au pire, vers tel ou tel pays voisin de l'Ukraine où ils seront accueillis en réfugiés, à moins qu'ils y aient de la famille, des amis.

   Mais cela ne changera rien au fait qu'ils ont tout perdu, y compris, et c'est le plus tragique, des membres de leur famille, parents, enfants, grand-parents, époux ou épouse.

   Dès lors, que leur reste-t-il ? Les humains possèdent au moins quelques biens, même beaucoup de biens dans nos sociétés nanties, et ils y tiennent, sans penser qu'un jour ils en seront peut-être privés, comme ces réfugiés d'Ukraine, pour des causes analogues ou d'autres. En attendant on se met ''la tête dans le sable comme l'autruche'', pour ne pas y penser. Non qu'il faille s'en préoccuper d'avance outre mesure. Jésus n'a-t-il pas dit : ''Ne vous inquiétez pas du lendemain, demain aura soin de lui-même, à chaque jour suffit sa peine'' ?

   Mais, tout en possédant du bien, ce qui est légitime dès lors que c'est utile et nécessaire, autre chose est d'y être attaché au point que d'en être privé serait vécu comme la fin du monde, comme une catastrophe irréparable, alors que l'être humain a toujours la possibilité de ''rebondir'' s'il a un peu d'idée et du courage.

   Dans l'incertitude des temps où nous vivons, menacés de multiples manières : épidémies, changements climatiques, mais surtout risques de conflit nucléaire, sans nommer tous les autres dangers qui menacent tout ou partie de l'Humanité, il serait bien de se tenir moralement prêts à tout. Et pour faciliter cela, veiller à être détachés de tout.Tenir trop aux choses, c'est risquer de dramatiser en cas de perte ou de privation. Notre équilibre psychologique est plus que la possession de biens matériels. Il faut savoir surmonter les épreuves sans devenir un naufragé, un malade, un désespéré. Au contraire, c'est dans l'épreuve que se forge le caractère, que l'être humain peut grandir, se dépasser, ce qui est dans sa nature évolutive, comme l'arbre qui n'en finit plus de grandir. Ainsi est la loi de la vie.

   Il y a une chose cependant à laquelle l'être humain est attaché plus que tout, c'est son ''ego'', sa liberté de penser, désirer, vouloir et faire ce qui lui plaît, ce qu'il a envie, au gré de ses pulsions, de ses fantaisies. Bref, d'être son maître en tout. Mais ce besoin de liberté absolue et d'autonomie se heurte à des impératifs qui viennent d'ailleurs, ne serait-ce que ceux de son travail professionnel aux règles duquel il doit se plier, bon an mal an, que cela lui plaise ou non. Chacun de nous subit une foule de contraintes qui viennent de la société, et même le climat, pour donner un autre exemple, nous oblige à adapter nos vêtements au temps qu'il fait.

   Revenons au tout début de notre réflexion.

   Mais Dieu, qu'est-ce que cela vient bien faire ? Pour beaucoup ce n'est qu'un mot de plus dans le dictionnaire, un mot inconsistant car ne répondant pour eux à aucune réalité. L'athéisme est la nouvelle religion de nos âges modernes. J'y suis né et je ne connais que cela, pourraient dire la plupart des humains qui vivent actuellement sur la terre. Les scientifiques ont inventé toutes sortes de théories qui expliquent soi-disant d'où viennent l'Univers, la Terre et l'être humain, celui-ci étant pour eux le résultat d'une évolution biologique à partir de l'animal. Ainsi ont-ils réussi, s'imaginent-ils, à éliminer Dieu, le Créateur tout-puissant et bon qui est à l'origine de toutes choses. ''Dieu est mort'' proclamaient hautement les philosophes athées. De l'âge théologique, du Moyen-Age, nous sommes passés à l'âge ''scientifique'', lequel va tout expliquer. Tout ?

   Ce qui est étonnant, c'est que le théisme est en train de regagner du terrain dans les milieux scientifiques les plus pointus, et cela dans toutes les disciplines du savoir, non que ces grands savants soient devenus pour autant des croyants au sens religieux, mais parce que les progrès de leurs recherches les ont conduits à la découverte et à la constatation que Dieu a, si on peut s'exprimer ainsi, laissé sa signature partout à tel point qu'on ne puisse douter que c'est Lui l'Auteur de tout, le Concepteur, l'Inventeur génial de toutes choses. Mais il fallait que les sciences touchent aux extrêmes limites de ce qu'elles sont grâce aux instruments ultraperfectionnés de leurs moyens d'investigation pour pouvoir découvrir leur ''secret'', celui de leur origine divine, ainsi attestée au regard des scientifiques de bonne foi, ceux qui ne refusent pas à priori l'hypothèse ''Dieu'', laquelle s'avère au regard de leur intelligence une certitude, rendue objective grâce à leurs expérimentations empiriques.

   Dès lors que l'on soit convaincu de l'existence de Dieu, Celui-ci ne nous paraît pas ''hors-jeu''. Et, pourquoi pas, s'il nous arrivait le malheur de devenir un réfugié, ayant tout perdu, à défaut il resterait toujours Lui ! Pour beaucoup de gens, il ne faut pas en attendre mieux, hélas, tant Dieu est Quelqu'un qui leur est inconnu. Mais quand il n'y a plus que Lui qui se présente dans l'horizon ultime d'une vie humaine, les choses peuvent changer. Qui est ce Dieu qui vient à mon secours ? On dit qu'Il est l'Amour et la Bonté. M'aimerait-Il moi ? C'est vrai qu'Il m'aide, je le sens. Merci, Dieu ! Savoir dire merci, cela ouvre et dilate le cœur.

   Apprendre
à nos enfants à dire merci, c'est l'abc de l'éducation.

   Dieu, qui est humble par nature, - voyez comme Il se cache derrière Sa Création ! - ne nous en voudra pas de Le traiter, au début, comme ''la dernière roue du chariot'', comme Celui de qui on se contente ''faute de mieux'' ! Pourvu que nous venions à Lui, un jour, afin qu'Il puisse nous combler de tous Ses dons, dont le plus grand, le plus formidable, est d'accéder à la Vie éternelle, à partager Sa propre Vie divine, éternelle et infiniment bienheureuse.

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